L'Aquarium
depuis 2012
Réflexion collective et participative sur le devenir d’espaces abandonnés et sur le rôle des citoyens dans leur ré-activation.
Etapes du projet
L'Aquarium: Common Spaces, 2016
La recherche
L’Aquarium de Casablanca – bâtiment inscrit au patrimoine historique de la ville - est fermé depuis les années 80. Il est situé entre la Foire de Casablanca et la Mosquée Hassan 2, et n’est pas accessible au public. Cet espace ludique et éducatif reste mythique pour les casablancais qui y sont particulièrement attachés.
Depuis 2012, l'artiste Mohamed Fariji travaille à la ré-activation de l'ancien Aquarium de Casablanca, par le biais d'ateliers, visites, conférences, publications et expositions dédiées. La réflexion sur la reconversion ou réappropriation devient ici en soi un nouvel usage possible pour cet espace, vidé de son utilité première, dont le devenir a été empêché, après à peine 25 ans de fonctionnement.
Les étapes du projet
Balades participatives, 2015-2022
Ces initiatives permettent une réflexion collective sur l'usage de l'espace abandonné et la permanence de son existence. En redessinant un itinéraire, la mémoire est réhabilitée, l'aquarium retrouve une matérialité dans la cartographie de Casablanca. Espacées, ces déambulations sont à chaque fois un nouvel état des lieux, qui témoignent de l'avancement du délabrement, au sein de l'Aquarium.
Common Spaces, 2016
Ce projet réunit un collectif d'artistes contemporain.e.s, de chercheurs.euses et d'activistes allemand.e.s, jordanien.ne.s et marocain.e.s qui s'engagent et developpent des stratégies communes pour des pratiques artistiques et interventions dans l'espace public autour du quartier de Casablanca.
L'Aquarium Imaginaire, Juin 2014
Imaginée comme un manifeste pour la réactivation de la mémoire, Mohamed Fariji recompose une fiction à partir de la fermeture brutale de l'Aquarium. Il collecte, inventorie, comble les trous avec une création assumée d'archives. En construisant une collection subjective, il interroge le spectateur sur son propre rapport a la ville, sur le potentiel d'imagination dans l'espace public, et sur l'avenir collectif qui est en jeu.
L'Aquarium, vers une négociation des espaces
L'Atelier de l'Observatoire porte le projet de ré-ouverture (éphémère ou non) du lieu, et mène une réflexion utopique collective sur son devenir. Il projette également, dans l'élan du musée collectif, d'investir un espace abandonné pour y installer les créations et les collectes d'une mémoire invisibilisée.
L'association mène une enquête de terrain et cible des espaces urbains désertés, en interrogeant les acteurs de la ville sur leurs possibles réactivations, Depuis 2016, elle s'intéresse à la bibliothèque municipale du centre-ville de Casablanca, fermée depuis 1987. Les négociations pour la réactivation d'un lieu abandonné voient le jour en 2021 lorsque l'Atelier de l'Observatoire installe son musée collectif au Parc de la ligue Arabe. Pour cette occasion, il réhabilite deux containers abandonnés par la ville. Cette action alternative a une forte valeur symbolique puisqu'il s'agit de rénover son musée, au sein d'un parc à peine réouvert après plusieurs années de travaux. De plus, cette occupation fait écho à une précédente action de récupération, organisée en avril 2015 au sein du même lieu : Le Parc Yasmina
Suite à une décision prise par Casa Patrimoine, les containers ont été confisqués en juillet 2022. Le musée est démonté collectivement le 29 juillet.
L'Atelier de l'Observatoire cherche toujours à réactiver un lieu abandonné de la ville, un lieu pérenne, dédié à la recherche de la mémoire collective des quartiers et des récits marginalisés de Casablanca, à installer sa collecte, à poursuivre sa programmation et son travail de proximité auprès des habitant.es de Casablanca.
L'ouverture d'un Centre d'Art et de Recherche est envisagée pour 2030.